Vermicompostage:
Biotechnologie qui recycle des déchets organiques et produise d’une part de l’engrais
naturel et d’autre part, des vers utilisés comme viande riche en protéines animales,
ayant aussi d’autres applications, par exemple en tant qu’appât pour la pêche. Pour
développer cette technique, on emploie les vers Rouges de la Californie, car il s’agit
d’une espèce particulièrement adaptée à vivre dans des conditions de haute densité et
en captivité.
L'humus de ver obtenu est un produit d'une excellente qualité, idéal comme engrais
naturel et écologique. Ainsi, c'est l’engrais conseillé pour l'agriculture écologique,
puisqu’il n’entraîne pas de pollution chimique des sols où il est appliqué.
Le vermicompostage est une technologie qui a de plus en plus de succès, dû notamment
au fait de représenter une solution au problème de l’élimination des déchets des
exploitations d’élevage de bétail, évitant la pollution.
Pour un vermicompostage, il est nécessaire d’effectuer une préparation préalable du
milieu où les vers vont être semés, en fonction du type de culture qui va être développé.
Le vermicostage peut être domestique, commercial ou destiné à la recherche : le nombre
de vers à y utiliser devra être en accord avec sa nature. La quantité de déchets disponible
dans l'installation ou dans ses environnements et la proportion de ces déchets apte à être
administrée de façon adéquate aux vers sont également des facteur importants pour le succès
de la culture.
Une culture à une grande échelle est développée dans des bacs similaires à ceux utilisés
pour la culture de légumes, soit 1,2 m de largeur x 3,00 m de longueur. Il est nécessaire de
laisser entre chaque rangée un espace suffisant pour que la personne chargée de l‘entretien
de la culture puisse travailler, ainsi que pour le passage de véhicules, car les vibrations
empêchent la reproduction normale des vers. De même, le terrain où les bacs sont installés
doit posséder un bon système de drainage, afin d’éviter les inondations pendant les périodes
les plus pluvieux. Pour nourrir les vers, on emploie habituellement un mélange d’engrais,
comme source d’azote, et de paille de céréales et de riz, des matières végétales riches en
cellulose. Une fois ces deux composants mélangés, il faut attendre un certain temps, variable
selon le climat, entre 1 et 3 mois, pendant lequel le compostage du mélange a lieu. On
obtient ainsi un compost à une température d’environ 25 degrés et à un pH de 6,5 à 7,5.
Ensuite, les vers sont semés en petit nombre et sont contrôlés pendant environ 5 jours : on
observe leur activité, leur nombre et la possible présence d’œufs (des cocons). Si ces vers
ne meurent pas, on effectue l’inoculation du reste des vers. L’humidité adéquate est
d’environ 80%. Il faut également contrôler la présence de déprédateurs, comme des grenouilles,
des oiseaux, des souris et des fourmis, dont les vers sont la base de l’alimentation.
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La population de vers double tous les 3 mois, autrement dit, si l’on commence avec 300 vers
par mètre carré, une année plus tard on devrait posséder environ 4 000 individus.
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